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 Army Wives - Une guerre de résignation

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Tomcat2510
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Tomcat2510


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MessageSujet: Army Wives - Une guerre de résignation   Army Wives - Une guerre de résignation Losang10Ven 4 Juil - 3:18

Army Wives - Une guerre de résignation


La guerre du Vietnam avait engendré aux Etats-Unis une contestation durable, dont la forme la plus violente avait été incarnée par le mouvement terroriste étudiant des Weathermen qui revendiquait, “Bring the war at home.” Quand cette guerre commença à revenir à la maison, ce fut sous la forme d’un traumatisme irréparable, illustré par plusieurs magnifiques films dont The Deer Hunter (Voyage au bout de l’enfer) de Michael Cimino en 1978.

La guerre en Irak n’est en rien celle de la contestation, bien au contraire. Elle est celle de la résignation. Prédit depuis le début par les pessimistes (ou par les réalistes), l’enlisement de l’occupation américaine en Irak ne provoque aucune manifestation populaire aux Etats-Unis. Le décompte macabre des soldats tués (il n’y a pas d’appelés) vient rythmer les dépêches d’agence, jour après jour, et même si des reportages sont fréquemment consacrés aux conséquences désastreuses de ce conflit, aucune protestation collective ne s’exprime.

La série Army Wives, diffusée sur Lifetime, une chaîne du câble destinée aux femmes, s’attaque à son tour à la question de cette guerre que l’Amérique de George W. Bush ne parvient pas à achever, sachant qu’elle ne pourra jamais la gagner. En 2005, une précédente série, intitulée Over There, avait déjà abordé ce thème, en prenant le parti de décrire le quotidien des soldats sur place. FX avait placé beaucoup d’espoir dans ce projet, mais la chaîne avait été contrainte de l’abandonner au bout d’une saison, en raison des mauvais score d’audience.

Les téléspectateurs n’avaient pas envie de voir une fiction qui faisait doublon avec les images des journaux télévisés.

Army Wives se place, elle, du côté des femmes de soldats, celles qui sont restées au pays. Quasiment aucune scène de guerre, pas de violence, sinon celle des sentiments éprouvés face à ce conflit qui s’éternise, face à un quotidien ordinaire et déprimant, peuplé de tâches ménagères répétitives et de fins de mois difficiles.

Le pari pris par Army Wives est de montrer l’autre versant de la tragédie, celui auquel on ne pense pas immédiatement, mais qui bouleverse profondément un pays. La série, inspirée par l’ouvrage Under the Sabers: The Unwritten Code of Military Marriage de Tanya Biank, met en scène cinq femmes qui vivent à Charleston, où est implantée la garnison fictive de Fort Marshall. C’est à travers la vie étouffante, les larmes de sacrifice, la solitude inquiète de ces cinq femmes qu’est abordée la question de la guerre en Irak.

Army Wives est une série qui sent la résignation. A aucun moment ces femmes ne se révoltent, à aucun moment elles ne songent à laisser tomber à terre la croix qu’elle porte, à aucun moment elles n’envisagent de renoncer à la tradition qui régente leurs vies. En creux, Army Wives trahit une blessure bien plus profonde qu’on ne l’imagine : l’Amérique sait qu’elle a perdu la guerre, mais elle n’ose pas se l’avouer. Et, avec courage, elle fait comme si elle devait continuer le combat. Les résultats flatteurs d’audience ont largement confirmé ce désarroi collectif.

Malgré ce succès public, les critiques s’étaient montrées très sévères au début de la saison 1, l’an passé. Ainsi, Variety écrivait:

“La ligne qui sépare la louange de la récupération est très fine. Mais est encore plus fine, celle qui sépare l’utilisation comme source d’inspiration d’un conflit douloureux et l’exploitation du thème d’une guerre pour produire un soap mélodramatique. FX avait marché sur ce fil, sans tomber, avec le remarquable Over There, sans doute trop réaliste. Lifetime exploite à son tour la guerre, mais avec beaucoup moins d’ambitions. Army Wive est un soap opera plein de stéréotyopes. Il lui faudra rapidement s’améliorer ou envisager une fin.”

La sentence était un peu sévère, mais même après une saison complète et trois épisodes de la saison suivante, on ne peut s’empêcher d’être gêné par les clichés qui, pareils à des fantômes ou à de vieux démons, hantent la série à chaque scène. Montrer le quotidien de femmes et réunir cinq destins présentait un réel potentiel tant pour le scénario que pour la narration.

Malheureusement, les personnages sont beaucoup trop caricaturaux et monolithiques, comme si la guerre avait gommé toute nuance. Par instants, la série sonne creux et pour remplir ce vide, les scénaristes n’ont trouvé qu’une question qu’ils suggèrent inlassablement mais ne posent jamais : “Les choses vont-elles un jour redevenir comme avant ?” C’est d’autant plus lassant que l’on sait que la réponse est : “Non, jamais.”

Malgré une évidente qualité du jeu des actrices, on ne peut effacer cette impression qu’Army Wives reste largement une triste histoire dont le principal message est un soutien simple, sincère, indéfectible - et sans doute plein de résignation - à l’armée. On voit mieux tout sa vacuité.
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